C'est au sein de la ville de BEAUNE, haut lieu touristique de Bourgogne, que s'est déroulée samedi 15 septembre 2012, la sortie annuelle de l'association "Vivre Ensemble à Marsannay La Côte"
Invités par les membres de la Commission Loisirs, de nombreux pataras ont répondu présents lors de cette journée placée sous le signe du terroir et de la tradition.
La Moutarderie FALLOT
Première étape, visite de la Moutarderie FALLOT et dégustation des produits.
Cette fabrique de moutarde traditionnelle a été fondée en 1840 au sein de la bonne ville de Beaune par Léon Bouley.
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Le procédé de fabrication (source FALLOT)
"...Les graines sont nettoyées, puis dirigées vers un tarare qui procède par vibrations et tamisage à l'élimination des graminées, parasites ou corps étrangers. Les graines ainsi propres et pesées sont alors acheminées par vis sans fin dans des bacs de trempage (vinaigre, eau, sel). Cette opération a pour objet de faciliter la séparation de l’écorce et de l’amande. Une fois cette opération effectuée, le mélange est envoyé par pompage sur de grosses meules de silex. C'est l'extraction de l'écorce (séparation de l'amande et des téguments). La pâte issue du broyage est pulsée vers des tamiseuses (grands cylindres inox micro-perforés comportant des rouleaux compresseurs). Cette opération est supprimée dans le cas de la fabrication de la moutarde à l'ancienne. La pâte, débarrassée de téguments est envoyée dans des foudres où elle séjourne plusieurs heures. Elle perd alors son amertume et, par réaction chimique naturelle, l'essence de moutarde se libère. Après avoir été désaérée, la moutarde est prête au conditionnement..."
La Moutarde de Dijon
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Quatre siècles avant notre ère, Théophraste la mentionne comme plante cultivée, il s'agit du "sénevé" de la Bible. L'emploi de la pâte condimentaire obtenue par broyage des graines ne s'est répandu qu'autour du XIIIe siècle. C'est à cette époque qu'apparaît aussi le mot de "moutarde" (vers 1223), sous la forme de "mostarde" ou "moustarde", dérivé de "moût" (de raisin), most en ancien français et "arde", puisqu'à Brive ce condiment est préparé avec des graines de moutarde pilées, additionnées d'aromates et délayées avec du moût. Étymologiquement, c'est donc un « moût ardent ».
Pays de vignobles, la Bourgogne était bien placée pour fournir vin nouveau ou vinaigre aux fabricants de moutarde qui s’installèrent de plus en plus nombreux à Dijon et dans les environs. Région calcaire très boisée, ancienne terre de charbonniers, le sol est propice à la culture de graines particulièrement fortes et piquantes. Peu à peu, la culture de la moutarde se développe donc dans la région qui sera longtemps autonome pour ses besoins en matière première. Ce n'est qu'avec l'arrivée du Phylloxera qui détruit le vignoble et la disparition des charbonniers dans les forêts de Bourgogne que la moutarde devient peu à peu un produit industriel, condiment à base de graines de moutarde cultivées au Canada et que le verjus est remplacé par de la saumure.
La relance de la culture en Bourgogne
L'Association Moutarde Bourgogne, fondée par des producteurs et fabricants régionaux dont la Moutarderie Fallot fait activement partie, a depuis quelques années lancé un programme de relance de la culture de la moutarde en Bourgogne.
Si plusieurs tentatives de réintroduction de la culture de la moutarde en France ont échoué dans le passé, cette nouvelle initiative a souhaité mettre toutes les chances de son côté en accompagnant cette démarche par le dépôt d'un dossier de demande d'I.G.P. (Indication Géographique Protégée) qui a abouti favorablement fin 2009. Aujourd'hui, l'appellation "Moutarde de Bourgogne" correspond à un produit élaboré à partir de graines cultivées en Bourgogne et d'une saumure souvent additionnée d'Aligoté...
Le VISIOTRAIN
Après un repas très apprécié au "Clos CARNOT" situé sur une des plus jolies places de BEAUNE, la place CARNOT, les participants ont pris place dans le Visiotrain.
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Départ de la visite, devant les Hospices de Beaune (Hôtel Dieu) et l'office de tourisme pour découvrir toutes les richesses de la ville de Beaune sans se fatiguer. Durant 45 minutes, bien assis dans le visiotrain à l'abri du vent, les membres de l'association VEM ont apprécié la visite commentée au sein de la vieille ville avec les principaux monuments, les vignes de la Montagne de Beaune, la Bouzaize, etc.
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26ème Rencontre des Arts
La journée s'est terminée avec un retour au parc des Sociétés de Marsannay La Côte. Pas moins de trois manifestations avaient lieu en cette fin d'après-midi devant un large public.
Le vernissage de la 26ème édition de la Rencontre des Arts avec une exposition "Il est l'heure de prendre le temps" ouverte le week-end à la maison des Sociétés du 15 au 30 septembre 2012 de 15H00 à 19H00.
Un spectacle a eu lieu à 17H30 dans le parc "Noémie et les bonbecs", spectacle intulé : "le magasin des souvenirs en chansons"
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Peu de temps avant le vernissage, la Municipalité, après avoir accueilli les nouveaux habitants, a remis les prix des maisons ECO Fleuries, récompensant les habitants ayant mis en valeur la commune par le fleurissement de leurs espaces privés dans une démarche développement durable.